Les pièges de l’énergie solaire et des panneaux photovoltaïques

De nombreuses entreprises installatrices de panneaux solaires, chauffe-eau thermodynamiques ou d’éoliennes de toit arnaquent les particuliers en toute impunité. Pourtant, des solutions existent.

La tentation d’une offre avantageuse

Tout d’abord, les entreprises démarchent par téléphone les particuliers afin d’obtenir un rendez-vous à leur domicile.

Le discours est bien rôdé : ils vous font croire que vous avez été sélectionnés pour participer à un programme « Maison Verte » et que vous pouvez déposer une candidature pour bénéficier d’une installation qui vous permettra de gagner de l’argent et de faire un geste pour l’environnement.

Les entreprises se présentant comme partenaires d’EDF, les particuliers sont moins méfiants.

Lors du démarchage à domicile, les représentants commerciaux multiplient les arguments afin de rendre l’offre irrésistible :

–          L’installation permettrait aux particuliers de bénéficier d’un crédit d’impôt qui est très largement surévalué ;

–          La revente d’électricité à EDF permettrait de rembourser le crédit contracté et de faire des économies : il s’agirait donc d’un investissement rentable ;

–          L’achat serait totalement autofinancé : les échéances du contrat de crédit seraient reportées d’un an afin que l’installation ait commencé à produire et que du coup, non seulement la revente permette de payer les échéances mais qu’en plus les particuliers n’aient rien à avancer ;

–          L’entreprise s’occuperait de toutes les démarches administratives et prendrait en charge les frais de raccordement ;

–          Des subventions d’aides à l’installation aux montants mirobolants seraient automatiquement versées par les Conseils régionaux.

En répondant, les particuliers pensent envoyer une simple candidature alors qu’en réalité ils signent un bon de commande et s’engagent à rembourser un crédit.

Les moins solvables pensent que la banque n’accepterait jamais de les financer s’il ne s’agissait pas réellement d’un investissement rentable, leurs capacités de remboursement n’étant pas suffisantes.

Ils ne s’attendent pas non plus à être sélectionnés.

Le désenchantement

L’installation des panneaux, du chauffe-eau ou de l’éolienne de toit est rapidement faite, avant même que les délais de rétractation soient écoulés ou que l’autorisation de travaux par la mairie soit émise.

L’entreprise présente alors aux particuliers une « Attestation de livraison ou de fin de travaux » et fait pression sur eux pour qu’ils la signent, leur indiquant que le raccordement ne pourra pas intervenir sans ce document.

En réalité, cette attestation est adressée à la banque qui, dès sa réception, débloquera immédiatement les fonds au profit de la société.

Lorsque les particuliers se rendent comptent que le raccordement est impossible car l’installation est défectueuse ou que l’installation ne produit pas autant que ce qui leur avait été promis, il est bien trop tard.

Le piège se referme

D’une part, les plaintes adressées à la banque sont souvent inutiles : elle prétend qu’elle a payé et que par conséquent, les particuliers doivent la rembourser.

Ils se retrouvent donc à payer pour une installation qui ne fonctionne pas ou qui fonctionne mal.

D’autre part, il est souvent bien difficile de se retourner contre les entreprises ayant installé les panneaux qui organisent leur insolvabilité pour éviter de payer leurs dettes.

Quelques conseils pour éviter de se faire arnaquer 

  1. Ne faire confiance qu’à des entreprises certifiées QualiPV et recensées par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie). L’association GPPEP (Groupement des Particuliers Producteurs d’Electricité Photovoltaïque) peut également être consultée.
  2. Des sites internet vous permettent d’estimer la production possible selon l’installation que l’on vous vend : vérifier les dires du professionnel.
  3. Ne jamais signer avec les premiers venus : faites faire des devis, comparez les prix et prestations et prenez plusieurs avis.

Ce que nous pouvons faire pour vous

Dans les cas où aucun crédit n’a été contracté : il faut rapidement agir contre la société installatrice avant que celle-ci n’organise son insolvabilité.

Dans les cas où un crédit a été contracté : même si la société installatrice est en liquidation judiciaire, la responsabilité de la banque peut être recherchée pour que vous soyez remboursées des sommes déjà versées et que vous n’ayez pas à rembourser le reste des échéances.

Dans tous les cas, pour des raisons de preuve et de responsabilité, ne touchez pas à votre installation et ne faites intervenir personne.

Pour toute question, n’hésitez pas à nous contacter au 01 55 90 55 15.