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Les conséquences fiscales de l’achat d’un terrain à bâtir

L’étude des conséquences fiscales de l’achat d’un terrain à bâtir nécessite tout d’abord de faire la différence entre un terrain à bâtir et un terrain constructible. En droit français, un terrain à bâtir représente un terrain prêt à accueillir une construction neuve, alors ce qu’un terrain constructible est une parcelle apte à recevoir une ou plusieurs constructions neuves.

Plus précisément, un terrain à bâtir est obligatoirement nu (hormis les bâtiments impropres à un usage quelconque, comme les ruines), alors ce qu’est constructible, un terrain qui peut comporter a priori une ou plusieurs constructions. De plus, un terrain constructible n’est pas nécessairement viabilisé contrairement à un terrain à bâtir. On entend ici, par « viabiliser », l’aptitude pour un terrain de pouvoir être raccordé au réseau électrique, téléphonique et d’assainissement. Enfin, le terrain constructible doit pouvoir bénéficier d’un accès à l’eau potable et disposer d’un accès pour les engins de chantier liés à la construction.

L’acquisition d’un terrain à bâtir engendre de nombreux frais que les propriétaires doivent se préparer à régler au moment de l’achat

Le Cabinet SCHAEFFER Avocats est composé d’avocats spécialisés en droit immobilier et en droit fiscal. Ainsi, ces avocats seront vous accompagner dans l’achat d’un terrain à bâtir afin de maximiser vos intérêts en termes de fiscalité.

 

Sommaire 

 

Depuis la réforme sur la TVA immobilière de mars 2010, une opération immobilière peut entrer dans le champ d’application de la TVA. En effet, les ventes de terrains à bâtir par un professionnel assujetti à la TVA sont soumises à la TVA aux taux de 20% que l’acheteur soit, ou non, un particulier. En outre, les propriétaires devront payer les droits de mutation (ou droits d’enregistrement) qui s’appliquent, sauf exceptions, à toutes les mutations à titre onéreux portant sur des biens immobiliers. Ils seront alors perçus par le Notaire pour le compte de l’État et des collectivités à chaque transfert de propriété.

 

 

L’achat d’un terrain à bâtir auprès d’un particulier

 

Si vous achetez un terrain à bâtir auprès d’un particulier, la vente n’est pas soumise à la TVA, cependant il vous sera demandé d’acquitter des frais de notaire qui comprennent les honoraires du notaire ainsi que des droits de mutation à titre onéreux au taux de 5, 81% (dans la majorité des départements). 

Ces droits se décomposent en un droit départemental variable compris entre 1,20% et 4,50% du prix d’achat, une taxe additionnelle perçue au profit de la commune de 1,20% du prix d’achat, des frais d’assiette et de recouvrement, perçus au profit de l’État au taux de 2,37% du montant du droit départemental. 

 

 

L’achat d’un terrain à bâtir auprès d’un professionnel 

 

Dans la majorité des cas, le taux de TVA est de 20 %. Cependant, le taux réduit de 5,5 % s’appliquera pour les opérations immobilières réalisées dans le secteur du logement social lors de l’acquisition de terrains destinés à construire la résidence principale de l’occupant, si certaines conditions sont remplies.

Opérations locatives sociales Taux Bénéficiaires Biens concernés Engagements
    Particuliers    
Accession à la propriété en zone ANRU 5,5% 
(ou 7% acquisition entre 01/01/2012 et 31/12/2013)
Sous condition de ressources : les ressources des personnes physiques, figurant sur l’avis d’imposition de l’année N-2
par rapport à la date de signature de l’avant contrat ou du contrat, ne doivent pas
excéder les plafonds du prêt locatif social (PLS) majorés
de 11 %. 

 

– Il doit s’agir d’immeubles neufs, de terrains à bâtir, d’immeubles acquis en l’état futur d’achèvement (VEFA) ou d’opérations de construction.

– Logements situés : soit dans des quartiers faisant l’objet d’une convention de rénovation urbaine, soit dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville ou situés à moins de 300 m de la limite de ces quartiers.

– Le prix de l’opération ne doit pas excéder un plafond.

Engagement dans l’acte : logements destinés à être occupés à titre de résidence principale et respect des conditions de ressource.

Il vous sera demandé d’acquitter des frais divers qui comprennent les frais de notaire », la taxe de publicité foncière, au taux réduit de 0,71 % si le vendeur doit facturer la TVA sur la valeur totale du terrain (dans le cas contraire, ils seront au taux normal de 5,81 %), la contribution de sécurité immobilière au taux de 0,1 %.

 

 

Exemples pratiques

 

Exemple n°1 : un appartement situé à Paris est vendu entre particuliers pour un prix de 5 000 000 €, taxé à 5,09 %. Le montant des droits exigibles au titre des droits de mutation s’élèvera à 254 503 €.


Exemple n°2 : une SCI qui achète un terrain à bâtir pour un prix de 250 000 € en souscrivant un engagement de construire dans l’acte de vente sera redevable de 125 €, si elle transforme cet engagement de construire initial en engagement de revendre, il prendra effet à la date du premier engagement, la SCI devra s’acquitter d’un complément de droits de 1 662 € (0,715 % x 250 000) moins les 125 € déjà payés.

 

Afin de protéger au mieux vos droits, notre équipe d’avocats spécialisée en fiscalité se tient à votre disposition pour répondre à toutes vos questions et sécuriser l’ensemble de vos opérations.  Vous pouvez nous contacter quelle que soit votre problématique au 01 55 90 55 15, un seul numéro pour tous vos renseignements.

 

Un devis gratuit et sans engagement pourra être réalisé et ce, en toute confidentialité afin de défendre au mieux vos intérêts.

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