Le blanchiment général : définition, processus et sanctions
Sommaire
- Comment est défini le blanchiment ?
- Comment se déroule le processus du blanchiment ?
- Comment est-il sanctionné ?
Comment est défini le blanchiment ?
Le blanchiment général est défini à l’article 324-1 du Code pénal qui dispose que :
« Le blanchiment est le fait de faciliter, par tout moyen, la justification mensongère de l’origine des biens ou des revenus de l’auteur d’un crime ou d’un délit ayant procuré à celui-ci un profit direct ou indirect. Constitue également un blanchiment le fait d’apporter un concours à une opération de placement, de dissimulation ou de conversion du produit direct ou indirect d’un crime ou d’un délit. »
Le blanchiment général suppose l’accomplissement d’un crime ou d’un délit préalable qui a procuré un profit à son auteur.
Le délit de blanchiment est une infraction générale, distincte et autonome qui ne nécessite pas une plainte préalable de l’administration fiscale, il suffit que soient établis les éléments constitutifs de l’infraction principale ayant procuré les sommes litigieuses.
Le blanchiment est une infraction intentionnelle. Il faut établir que le prévenu savait que les biens, les revenus ou le produit blanchis, provenaient d’un crime ou d’un délit et qu’il était animé de la volonté de les blanchir.
Cette preuve est rapportée par présomptions.
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Comment se déroule le processus de blanchiment ?
On décrit souvent le mécanisme du blanchiment par trois phases : le placement, l’empilage et l’intégration.
Tout d’abord, le placement consiste à introduire dans le système financier d’un pays des fonds provenant d’opérations délictueuses.
L’empilage, ensuite, permet de brouiller les pistes de l’origine des fonds par la multiplication des opérations bancaires ou financières successives faisant intervenir divers comptes, établissements, personnes, produits et pays.
Enfin, l’intégration vise à investir les fonds d’origine frauduleuse dans les circuits légaux de l’économie et en tirer des bénéfices.
Comment est sanctionné le blanchiment ?
Le blanchiment simple
L’article 324-1 du Code pénal dispose que :
« Le blanchiment fait encourir une peine de cinq ans d’emprisonnement et de 375 000 euros d’amende ».
Le blanchiment aggravé
L’article 324-2 du Code pénal dispose que :
« Le blanchiment est puni de dix ans d’emprisonnement et de 750 000 euros d’amende :
1º) d’abord, lorsque sa commission se fait de façon habituelle ou en utilisant les facilités que procure l’exercice d’une activité professionnelle ;
2º) puis, lorsqu’il se réalise en bande organisée. »
Peines complémentaires
L’article 324-7 du Code pénal énumère douze peines complémentaires que le juge peut prononcer, telles que par exemple, l’interdiction d’exercer une fonction publique ou alors, l’interdiction de séjour et aussi pour l’étranger l’interdiction du territoire français.
L’article 324-3 du Code pénal dispose que :
« Les peines d’amende peuvent être élevées jusqu’à la moitié de la valeur des biens ou des fonds sur lesquels ont porté les opérations de blanchiment ».
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